OUZBEKISTAN 2014

Vendredi 2 mai 2014

Les Amis des Jumelages ont réservé un car pour nous emmener à l’aéroport de Roissy. Nous avons prévu large, et nous arrivons bien avant l’enregistrement. Le  vol de 21h00 est direct Ourgentch, et termine à Tashkent. Il  n’y a pratiquement que des retraités.

samedi 3 mai 2014

Après Six heures de vol, nous atterrissons en Ouzbekistan, le soleil se lève. Dans l’aéroport international d’Ourgentch, c’est une pagaille complète. Alain arrive à faire contrôler nos passeports rapidement, mais nous devons faire apposer un tampon sur la fiche de douane, c’est la bérézina ! Un vol provenant de St Petersburg bloque tout, les Ouzbeks reviennent au pays chargés d’appareils électriques en tout genre. Finalement nous passerons les derniers, après une bonne heure d’attente. Notre guide, Farkhad, nous attend et reprend le groupe en main. Le car est là. Ourgentch a considérablement changé depuis six ans, une grande avenue est maintenant bordée d’immeubles flambant neufs avec  de vraies vitrines,  la route est bordée d’espaces verts et de peupliers.

Nous arrivons à Khiva assez hébétés, il fait chaud et nous sommes habillés en Parisiens !

L’hôtel Malika khorezm est très frais et agréable, situé à côté de la porte sud.

Nous nous habillons plus léger, pour visiter Khiva à pieds. Le soleil est bien là et nous contraint déjà à chercher l’ombre.

Après avoir visité la médersa Mohamed Amin Khan, transformée en hôtel, le kalta minor et le palais royal Kounia Ark, nous allons déjeuner dans un restaurant typique. La ville est vide de touristes, juste quelques français, et de nombreux ouzbeks.

Cela fait tout drôle, cette ville vide. Après, certains rentrent à l’hôtel pour se reposer. Nous continuons pour voir la médersa Muhammad Rahim Khan, les funambules  Dobruz, qui ont une nouvelle fillette, et nous continuons vers la mosquée du Vendredi, Juma Masjidi, une forêt de colonnes en bois sculpté. Après une petite balade dans la ville, et quelques achats (chapeaux en fourrure, sacs brodés), nous rentrons nous doucher à l’hôtel.

Nous bénéficions d’un spectacle de danses, par une troupe de retraités, bien sympathiques. Les repas sont tout à fait corrects.

Dimanche 4 mai 2014

Après une bonne nuit, tout le monde se retrouve autour d’un buffet petit déjeuner avec kéfir, fromages, crêpes, œufs, fruits thé vert, thé noir et café. Différents pains.

Nous continuons la visite de Khiva. C’est dimanche, tout le monde est dehors, quel contraste avec hier ! Tous les ouzbeks sont dans la rue. Nous allons à pieds jusqu’au Harem, en longeant la muraille. C’est jour de marché, les camionnettes arrivent. Le harem est juste à côté. De nombreux touristes ouzbèkes se pressent aussi, et des classes entières de jeunes adolescents visitent avec leur école. Les garçons sont bruyants, les jeunes filles endimanchées, ont leur petit sac à  main, certaines ont des tablettes ou des appareils photos, elles nous prennent, et se font prendre avec nous, nous avons un succès fou ! Les babas (grand-mères russes) se font aussi photographier, c’est très sympathique.

Nous visitons le harem à fond, musée arts et traditions compris. La mosquée du vendredi est pleine de visiteurs, surtout des ados. Nous allons ensuite voir le marché, puis revenons par la muraille, porte nord. La végétation est en retard car le temps est passé brutalement de l’hiver à l’été, ce qui est assez  inhabituel.

Ce soir, nous prenons un vol pour Boukhara, c’est pourquoi nous  allons dîner à pieds dans un restaurant de khiva à dix huit heures. C’est encore la pagaille dans l’aéroport, il y a deux vols identiques à dix minutes d’intervalle. Heureusement, Farkhad est là et retrouve nos billets sur l’ordi, finalement nous enregistrons très vite. Dans la salle d’attente, le premier vol est appelé, puis nous voyons une hôtesse appeler désespérément 

Enfin, c’est notre tour, et le vol est rapide. Nous survolons de nuit Boukhara, et récupérons nos bagages assez rapidement. L’aéroport est beaucoup plus grand et luxueux que celui d’ Ourgentch!

Le car nous attend et nous emmène en centre-ville, notre hôtel Fatima et Ibrahim, est juste à côté du Liabi Khaouz. C’est familial et sympa. Nous avons une belle chambre spacieuse et climatisée.

Lundi 5 mai 2014

Après une bonne nuit, un petit déjeuner servi à table nous attend dans la cour sous l’Iwan (véranda). Il vaut mieux prendre du thé, car il n’y a pas de café, c’est du nes.

Boukhara a gagné en beauté. Des fouilles archéologiques ont été menées dans le parc, et les fondations de l’ancienne ville ont été retrouvées. Nous visitons  la médersa Liabi Khaouz,  faisons le tour du bassin,  pour passer par les différents Tokis. Nous déjeunons  en  terrasse non loin de là. On a une vue imprenable sur les coupoles. Visite de l’ensemble Poy Kalon, des deux medersas Ulugh Beg et Abdoul Aziz Khan, puis traversée de la grande mosquée Miri Arab et Kalyan. Retour libre.

Nous visitons une fabrique de marionnettes, superbes, puis  une fabrique de tapis. Très beaux mais inabordables

Nous nous changeons  pour le dîner, qui a lieu en ville sur une terrasse. Le temps tourne à l’orage. Nous arrivons à dîner sans pluie, les italiens sont à l’intérieur et léo entame des succès italiens repris en chœur ! quelle ambiance !

Au retour, attirés par la musique autour des bassins, nous allons danser au restaurant, mais l’orage se déchaine, et disperse tout le monde. Nous finissons par une glace ouzbeke, car  les italiennes ne seront livrées que   la semaine prochaine…..

Mardi 6 mai

Visite de Boukhara. La source de Job, comporte  une exposition intéressante sur la gestion antique de l’eau.  Les puits, les Sardoba, protégeaient les sources, et l’eau n’était distribuée que beaucoup plus loin, autour. En face un mémorial moderne est consacré à l’imam Buxari.

Nous allons voir la mosquée aux quarantes colonnes, et en face, la citadelle. Elle a été restaurée, et le château d’eau n’abrite plus de dancing. Un musée a été ouvert dans la citadelle.

Nous allons déguster un véritable plov de Boukhara chez un brodeur. Délicieux ! il est préparé dans une marmite qui ressemble à un réchaud à paella. Il y a du riz, des raisins secs, quatre gousses d’ail entières avec la peau, et des épices. La fille de la maison nous fait une démonstration de broderies et nous explique les différents supports.

En revenant à pieds, nous  passons par l’hôtel  Lyabi  KHaouz qui est installé dans une riche demeure de commerçant. La cour comporte un Iwan, et la salle à manger est somptueuse. On y voit un mur vitrine pour les poteries. Nous sommes tous en tenue de soirée et remportons un franc succès en nous rendant à la Medersa Nadir Divan Beg.

Réception officielle.

Mme Akramova nous reçoit chaleureusement. Elle nous présente l’adjoint au maire et le chargé des relations internationales. Ils sont très jeunes. Une autre officielle a les dents en or. Farkhad est sur la brèche, il doit tout traduire. Nous sommes les invités d’honneur de la réception hebdomadaire des touristes qui a lieu dans la grande Medersa. Des artistes se produisent, des musiciens, puis des danseuses gracieuses et légères. Une maison de couture nous présente ses modèles somptueusement brodés.

Nos tables sont couvertes de petits plats d’entrées. Nous avons droit au vin, à la vodka finalement après les ravioles, du plov, le plat de riz traditionnel.

Nous échangeons discours et cadeaux.

Alain Moret en tant que président reçoit un magnifique manteau de velours, brodé d’or.

Mercredi 7 mai

Nous partons vers le nord. En passant, nous  nous arrêtons à Tchor Minor. Les arbres du jardin ont grandi, c’est joli. Puis allons au mémorial Naqshbandi. Nous sommes les seuls touristes étrangers. C’est un lieu de pèlerinage, les Ouzbeks se pressent et tournent autour des monuments. Dans un des jardins, un arbre attire les pèlerins qui font des vœux en passant dessous et prient. Nous sommes accueillis à cœur ouvert ! De nombreuses familles demandent à nous photographier et nous posons tous ensembles.

Nous allons voir un potier local à Guijdouvan. La famille travaille depuis plusieurs générations la terre de façon traditionnelle. Cette terre est verte, les objets rouges sont plongés dans un bain de pigments. Les décors sont exécutés à l’aide de pigments naturels, et ils font une simple cuisson dans un four vertical enterré. Un beau jeune homme émerge du four. Les objets sont entassés sur de petites cales. Dans un coin de l’atelier, des branches de muriers sont couvertes de chenilles blanches : ce sont des vers à soie. C’est l’époque, ils se développent trente jours, puis, font leur cocon. On les tue en les ébouillantant avant que la larve ne perce son enveloppe.